Les cyberattaques dans le monde de la mode ont des conséquences dévastatrices, telles que des dépôts de bilan, des atteintes à la réputation, des pertes de données sensibles et des interruptions de services critiques. Ces incidents entraînent des coûts élevés et une diminution de la confiance des clients. Pourtant, le secteur du retail semble encore insuffisamment concerné par ces menaces, négligeant souvent l’importance d’une cybersécurité robuste.
Lise Charmel, l’entreprise lyonnaise de la lingerie fine a subi une cyberattaque majeure le 8 novembre 2019. Les cyberattaquants ont crypté les données de l’entreprise et exigé une rançon, que la société a refusé de payer. Cette attaque a gravement perturbé les opérations et causé des pertes financières importantes. Pour conséquence, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire le 27 février 2020.
En août 2020, Camaïeu a été reprise par la Financière Immobilière Bordelaise (FIB), qui a acquis la majorité des magasins et préservé de nombreux emplois. Cependant, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire en grande partie à cause d’une cyberattaque majeure ayant causé une perte de 40 millions d’euros. Ce coup dur, combiné aux défis financiers liés à la crise sanitaire et aux impayés de loyer, a gravement impacté les finances de l’enseigne, entraînant finalement sa liquidation judiciaire en septembre 2022.
Les conséquences des cyberattaques sur Lise Charmel et Camaïeu soulignent l’urgence pour les groupes de mode de renforcer leur cybersécurité. Il est essentiel qu’elles investissent dans des solutions de protection robustes et consultent des experts en cybersécurité pour préserver leur viabilité et leur réputation.